L'université d'été des enseignants désobéisseurs dans la presse

Publié le par parent mobilisé


L'EXPRESS.fr


"Désobéisseurs"
ne veut pas dire désorganisés. Une université d'un nouveau genre s'est ouverte à Montpellier, autour d'Alain Refalo, un instituteur de Colomiers, près de Toulouse, à l'origine de la création du mouvement dit des "désobéisseurs". Elle vise à structurer les quelque 3000 professeurs des écoles qui s'opposent à leur hiérarchie et refusent d'appliquer certaines réformes mises en place par l'Education nationale.

Une trentaine d'entre eux ont commencé ce mercredi à rédiger une "charte de la résistance pédagogique" afin de donner une armature à ce mouvement jusque là plutôt spontané. Le but: réaffirmer les principes d'un mouvement qui se veut garant de l'intérêt et du respect de l'élève. Et, au passage, convaincre et recruter d'autres désobéisseurs en leur offrant un paravent protecteur vis à vis de leur administration.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/l-universite-d-ete-des-desobeisseurs_782506.html


LADEPECHE.fr

Aujourd'hui, nous revenons sur le fond du problème que nous avions soulevé : l'intérêt de l'enfant. Nous souhaitons mettre en places des dispositifs alternatifs » explique Bastien Cazals, le directeur de l'école maternelle de Saint Jean de Védas (Hérault) en première ligne de la résistance au même titre qu'Alain Réfalo (Colomiers). « Le nombre des enseignants déclarés désobéisseurs est assez faible dans certains départements. Cette charte est un texte ouvert, pas enfermée dans un mouvement. Elle repose sur des pratiques que des enseignants mettent déjà en place dans les classes » ajoute Marie-Hélène Robert, enseignante (CP-CE1) à Vézins de Levezou (Aveyron) qui espère agrandir le cercle des résistants (douze à ce jour) dans son département. « C'est important de savoir que nous ne sommes pas seuls face aux collègues qui peuvent douter, pour redémarrer les actions dès la rentrée » ajoute Anne Marie Pons de Lourde (Haute Garonne).

http://www.ladepeche.fr/article/2009/08/27/661046-Montpellier-Les-enseignants-desobeisseurs-preparent-leur-charte.html


LIBERATION.fr

 

Loin de plier devant les sanctions-retenue de salaire, baisse d’échelon-, ces professeurs des écoles refusent d’appliquer certaines réformes jugées nuisibles.

Alain Refalo, 45 ans, instituteur à Colomiers (Haute-Garonne),
Je suis rentré en résistance à la rentrée 2008 en remplaçant les 2 heures d'aide personnalisée par un atelier de théâtre collectif, tout en mettant en place des dispositifs de soutien sur le temps obligatoire. Je l'ai fait savoir à mon inspecteur. Etre "désobéisseur", c'est afficher et assumer sa résistance. C'est une démarche loyale et responsable.

Dominique Larièpe, 49 ans, enseignante à Gergy (Saône et Loire),
Fini de cautionner des dispositifs incohérents au regard des besoins et des rythmes chronobiologiques des enfants. Je viens à ces Universités d'été des enseignants désobéisseurs pour réfléchir aux actions et aux projets à mener. Ce mouvement est une force de propositions et d'alternatives.»

Isabelle Huchard, 47 ans, directrice d'école à Saint Christol (Hérault)
Je ne veux pas casser  l'Ecole publique. J'ai envie que les parents d'élèves et les citoyens travaillent avec nous pour la transformer. Elle n'appartient pas aux enseignants, ni aux parents, ni au ministre.»

Bastien Cazals, 33 ans, directeur et professeur des écoles à Saint Jean-de Védas (Hérault)

«Depuis mon entrée en 2002 dans l'enseignement, j'ai vu une accumulation de réformes dont la cohérence m'est devenue insupportable à la rentrée 2008. Outre l'évidente logique budgétaire, l'État français renonce progressivement à l'éducation de pans entiers de notre population enfantine (les enfants handicapés et en difficulté scolaire, la petite enfance). Il s'apprête à consacrer l'inégalité des écoles sur le territoire et à organiser leur mise en concurrence : la suppression de la carte scolaire, la publication des résultats aux évaluations nationales et le financement public de l'enseignement privé constituent un cocktail redoutable d'armes de destruction massive de notre école publique.
Après avoir songé à démissionner, j'ai écrit à Nicolas Sarkozy le 25 novembre 2008. La publication de ce texte a déclenché des sanctions administratives.

Aujourd'hui, nous voulons provoquer un grand débat public dans lequel les organisations syndicales et politiques s'impliquent, un premier pas vers des Etats généraux de l'Education.»


http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/08/etre-d%C3%A9sob%C3%A9isseur-cest-une-d%C3%A9marche-loyale.html


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